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Le 23 juillet nous apprenions que notre auberge "Chez Momo" venait de se faire cambrioler. Beaucoup d'entre-nous se sont précipités à l'auberge pour entendre Momo nous raconter ce qu'il s'était passé : "Ben c'était le matin, y'avait personne à part les ivrognes de la veille qui dormaient encore entre et sous les tables. Je mettais un peu d'ordre quand un type que je ne connaissais pas et entré et a demandé un distillat de venin d'abeille géante. Je lui ai demande à qui j'avais affaire car pour boire un DVAG, il fallait être un homme un vrai et m'a répondu : -Sirius-. Je l'ai servi, il a bu... Il a passé les 20 minutes suivantes à tousser, vomir et pleurer sa mère après avoir juste mit le bout de la langue dans le verre. Plus tard il a profité d'une seconde d'inattention pour m'assommer avec une chaise en chêne massif, qui s'est brisée en petit morceau sur mon crâne, là, regardez, où j'ai une petite bosse. A moitié estourbis, je l'ai vu me voler le contenu de la caisse et mon pendentif qui m'est très cher, il s'agit en fait d'un artefact ancien et puissant. Puis il est parti en ricanant -Avec les amitiés de mon Maître Malkiar !-. Aussi j'offre une récompense pour qui me rendra mon artefact.".
Du coup, tout ce que les souterrains comptaient d'aventuriers et aventurières s'est précipité à la recherche de Sirius. Le problème fut que personne ne savait à quoi il ressemblait. On ne compte plus les Morbelins et les Trolls qui furent trucidés à tort. "Je te tiens maraud !!! Rends l'artefact, suppôt de Malkiar !!!" "OUILLE... QUOI TOI DIRE ? AÎE... MOI PAS COMPRENDRE ! ARRRRGGGGgggggg...". Et pendant ce temps, Sirius est tranquillement descendu dans les profondeurs des souterrains.
Le reste nous est raconté par Blade, le tueur de Sirius. Textes repris de
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La rencontre
Notre périple commença il y a deux mois de cela. Un groupe hétéroclite s'était formé au gré des rencontres, composé de membres de la guilde d'Astaroth, Eladämri l'elfe magicien et X-Or un elfe combattant, et d'un aventurier solitaire, votre serviteur nain Skwi, aguerri par de nombreuses luttes. Des échanges s'étaient instaurés entre nous, et une solide fraternité s'était installée.
Les commandos morbelins semblaient particulièrement actifs dans le coin, et chaque pas était une épreuve pour éviter le fil de leur lame et faire goûter à la notre. Lentement mais sûrement, nous progressions en nous questionnant sur cette recrudescence des monstres venus des profondeurs.
Cela cachait-il quelque chose ?
Un long couloir, jonché de nombreuses carcasses de trolls, des blessures rapidement pansées... Nous pouvions louer nos complémentarités dans cette adversité. Et soudain, la vision d'un escalier... Mais notre tâche n'était pas terminée. Nous devions venger le pillage de Chez Momo, avant de songer à exterminer Malkiar dans sa tanière.
Quelle ne fut pas notre surprise d'apercevoir, par l'interstice d'un mur, Sirius, le félon à l'origine du braquage. Le sang en ébullition, nous procédâmes à un rapide examen de nos chances de succès : nous étions trois compagnons bien armés et équipés, enrichis d'une solide expérience et la présence parmi nous d'Eladämri, mage en quête d'apprentissage mais pouvant assurer les soins nécessaires à notre combat, nous rassurait. Par conséquent, nous ne devions pas être totalement impuissants pour défaire ce traître. Face à nous s'ouvrait un nouveau couloir dont semblaient provenir des bruits de morbelins. A juger par ce vacarme, une meute entière était réunie. La présence de Sirius n'était sans doute pas étrangère à ces attroupements.
La crainte d'un échec se faisait jour, mais pourquoi reculer si près du but ?
Se lançant vaillamment dans la mêlée, notre petite communauté rencontra une forte résistance. Rapidement, les forces adverses nous submergèrent sous les coups. Un espoir nous apparut par l'entremise de Polyphèmos, autre aventurier solitaire qui nous rejoignait à grand pas.
Mais tiendrions-nous jusque là ?
Alors que ce nouveau compagnon n'était qu'à quelques pas de nous, X-Or, frappant sans cesse et taillant dans les commandos morbelins, succombât sous les coups. Détournant nos regards tristes, sachant que nous ne pouvions faillir à notre mission, nous continuâmes à repousser les assauts malgré notre chagrin. L'arrivée du sang neuf de Polyphèmos retourna la tendance en notre faveur, et les commandos s'entassaient bientôt sous nos pieds. Cette bataille était notre. L'ennemi faiblissait à vue d'oeil, et finalement, le chemin fut dégagé de ces viles créatures. Une pensée pour notre compagnon X-Or, tombé au combat marqua nos cœurs, tandis que les prêtres emmenaient son corps. Le lieu de sa chute fut noté afin que sa mémoire soit perpétuée, et son équipement à qui de droit rendu.
L'espoir renaissait, mais pour combien de temps ?
Une épreuve supplémentaire
Les blessures furent rapidement guéries grâce aux interventions bénéfiques d'Eladämri, et la marche en avant reprise. L'observation du sol nous montra une quantité importante de runes, armes et armures en tout genre. Mais les trésors importaient moins que nos coeurs qui criaient vengeance. Rassemblant nos effets et observant les trolls occupés à se disputer quelques morceaux de viande, nous mettions en place notre stratégie : en taquiner un, tout en laissant les autres à leurs affaires. Cela nous réussit plutôt bien, et ces choses difformes complétèrent les tas de cadavres qui jonchaient notre chemin.
Une pensée traversa alors nos esprits : Malkiar serait-il à court d'arguments ?
Cette pensée fut peut-être le début de notre déclin. Alors que nous progressions de plus belle, les morbelins nous tendirent une embuscade d'une puissance telle que nous en avions rarement vu. Commandos et capitaines se battaient avec ferveur, alignant coups sur coups, entamant grandement nos armures. Le sang, notre sang, s'écoulait abondamment de nos plaies. Rien ne semblait endiguer cet assaut. Polyphèmos et Skwi commençaient à sentir la douleur monter en eux, et Eladämri sentait la fatigue amoindrir l'efficacité de ses soins. Nous lançâmes alors un appel désespéré à la guilde des Suivants d'Astaroth, qui ne pu répondre à notre requête. Néanmoins, elle transmis notre demande à la guilde De Profundis pour nous porter secours. Les réponses se firent rapides, mais les temps d'intervention semblaient hélas longs, trop longs pour que cela puisse nous être d'un quelconque secours. L'appel entendu serait soit notre sauvetage, soit notre vengeance.
La fin semblait proche, et cette éventualité nous donna un sursaut de courage. Eladämri, mettant toute son âpreté dans ses interventions divines, réussit à arrêter nos hémorragies, nous inculquant du même coup la force d'achever le premier commando. Les morbelins, surpris par ce corps à leurs pieds, semblèrent hésiter un moment. Nous profitâmes de cet instant d'indécision pour reprendre le dessus. Les coups se firent plus précis et achevaient un a un nos ennemis. La fureur nous gagna et se mua en un tel sentiment de puissance qu'il nous en fit oublier les plus banales précautions. Eladämri s'écarta pour récupérer quelques objets traînant sur le sol. Mal lui en prit ! Elle s'en aperçut lorsqu'elle se retrouva face à face avec un basilic, deux commandos, trolls et autres horreurs des souterrains. Sa fin fut rapide, malgré une vaine retraite hautement stratégique. Nous ne pûmes que constater son massacre, en nous éloignant pour ne pas devenir le prochain repas des trolls.
Une grande période de tristesse s'ensuivit, nous laissant à deux totalement désemparés, pleurant nos deux autres compagnons trop tôt disparus. De plus, notre retraite précipitée nous avait conduit dans un cul de sac, à deux pas de Sirius, entourés de monstres fidèles envoyés par Malkiar. Nous n'étions pas de taille pour les affronter tous, et de grands risques pesaient sur nous si nous étions repérés. La prudence était de mise. Mais l'espoir ne nous abandonnait pas, car malgré notre fuite, les murs se faisaient l'écho de l'arrivée d'autres aventuriers. Nous reconnûmes le son du cor de ralliement des De Profundis.
Pourrions-nous survivre jusqu'à l'arrivée de ces renforts providentiels ?
La chute de Sirius
L'appel avait résonné dans tous les souterrains. Les De Profundis, entendant la souffrance de leurs amis des suivants d'Astaroth, se lancèrent en avant aussi rapidement qu'il leur était permis. Malkiar avait déjà envoyé des renforts pour bloquer leur progression, mais fendant leur rang, certains membres furent plus prompts à retrouver la trace des survivants. Loin de les avoir rejoints, leurs traces semblaient encore chaudes, malgré la présence de commandos et trolls dans les parages, remontant des souterrains à partir de l'escalier tout proche. Blade le premier sur les lieux traçait son chemin à travers les monstres. Altheos, Lysandre et Soreclis le suivaient de près, occupés par un troll malencontreusement au milieu du chemin. Delekth, suivants d'Astaroth lui aussi, souhaitant venger ses compagnons de guilde, accompagnait ce groupe, pour leur faire profiter de sa science. Pas à pas, le chemin s'éclaircissait, mais le temps pressait. D'autres aventuriers semblaient s'intéresser au passage pour prêter main forte, tel Reivax, Jaana et Fangior de la guilde des Adamantium, Groscharlot le solitaire, mais aussi X-Or et Eladämri qui, soignés par les prêtres du temple venus les récupérer, criaient vengeance.
Cette occasion leur fut rapidement donnée, lorsqu'un premier groupe de monstres s'opposa à leur passage. Il en fallait plus pour les empêcher de passer, mais cela les retardait trop. Notre situation à Polyphèmos et à moi-même empirait d'heure en heure, et nos demandes se firent de plus en plus pressantes à leurs égards.
Arrivant sur le lieu de sa chute, Eladämri décida d'accélérer l'avancée en envoyant une avant-garde nous rejoindre. La décision de provoquer Sirius était prise.
Mais, toujours se défilant, ce pleutre envoya sa garde rapprochée nous taquiner. Ni une ni deux, Polyphèmos, Eladämri, Blade et moi-même leur montrèrent alors que la puissance de Malkiar ne nous impressionnait pas en balayant les commandos morbelins comme des fétus de paille. Sirius, un premier temps prompt à se joindre au combat, décida de battre en retraite. Ne souhaitant pas le voir s'échapper par une pirouette dont le vil aurait le pouvoir, Blade décida de se jeter sur lui, pour le clouer sur place. Je faisais alors front avec Polyphèmos pour combattre les quelques trolls restants, espérant en la maîtrise magique d'Eladämri pour pourvoir aux situations critiques. Nos compagnons et alliés restés plus loin garantissaient alors nos arrières pour empêcher les renforts de Malkiar de parvenir à son fidèle serviteur.
Et là, le plus terrible se produisit. Sirius, éleva la voix, levant les mains au-dessus de sa tête
"Vous pensez sérieusement avoir une chance contre moi ? Je vais me repaître de vos entrailles, pouilleux que vous êtes !"
De ses doigts jaillirent des étincelles, alors que sa bouche formait des mots, de nous inconnus.
Un bruit terrible remplit les souterrains, semblable au réveil d'un volcan.
Etait-ce une impression ou la configuration de la salle avait changé ?
"Ah ah ah !!!! Mourrez donc puisque c'est la mort que vous êtes venus chercher pauvres fous ! Nul n'en sortira vivant et les murs seront repeints de votre sang, et puisque vous venez de la part de ce traître de Momo, je lui renverrai vos têtes !"
Le cri de Delekth nous parvint, très lointain, comme étouffé par la pierre.
Eladämri, pour encourager ses compagnons, railla la puissance de Sirius qui ne cherchait qu'à nous faire peur.
Continuant ses gestes précis, Sirius entonna une nouvelle incantation, une lueur bleue entourant ses mains.
"Venez donc mes toutes belles ! Je vous offre à manger, mes toutes belles."
Blade se vit alors entouré de cinq harpies, magiquement invoquées. Et il sentit soudain que ses coups rebondissaient sur la magie entourant Sirius. Nos compagnons savaient qu'ils pouvaient y arriver, et que toute la magie de Sirius ne pourrait les empêcher de le terrasser. Laissant Polyphèmos achever les deux derniers trolls, je me portais au secours de Blade.
Sirius, cédant à sa folie, tenta une dernière fois de nous intimider :
"Plutôt mourir que de crever !!! Fuyez tant qu'il est encore temps !!! Craignez mon courroux !!! Je suis IN-VIN-CI-BLEEEEEEEEEE !!! Hin hin hin hin hin", hurla-t-il en s'enfonçant dans son rire sardonique, mais déjà du sang écumait au coin de ses lèvres.
Conjuguant nos talents, Blade et moi portâmes alors le coup fatal, laissant le corps de notre ennemi se recroqueviller au sol.
Ainsi disparut Sirius...
La suite est à lire avec l'affaire "La 7ième Compagnie fait des siennes". |
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